Grande Capucine (Tropaeolum majus)
Les capucines apportent une diversité de couleurs dans le jardin, mais aussi dans nos assiettes car ses fleurs sont comestibles. Comme plante médicinale, elle est utilisée entre autres pour lutter contre la cystite, la sinusite et la bronchite.
Comme plante ornementale, les fleurs orange, rouges ou jaunes des capucines embellissent de nombreux jardins à travers la Suisse. Les fleurs sont parfois utilisées pour décorer certains plats. Les feuilles et les graines sont également comestibles. Mais cette magnifique plante a encore bien d’autres vertus: elle contient des huiles de moutarde dont l’effet contre les bactéries, les virus et les champignons a été démontré scientifiquement. Vous trouverez ici des informations sur l’origine, l’apparence et les vertus curatives de la capucine.
Présence naturelle et distribution géographique de la capucine
Les quelque 90 espèces de capucine connues sont toutes originaires d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud. Elles constituent une famille spécifique de plantes, la famille des Tropéolacées (Tropaeolaceae). Ce n’est qu’à la fin du 17e siècle que ces plantes sont arrivées en Europe. Aujourd’hui, elles égaient fréquemment les jardins paysans et les jardins d’herbes aromatiques de Suisse comme plantes ornementales. La capucine n’est pas seulement appréciée pour son apparence, mais aussi parce qu’elle peut être consommée. Les fleurs sont utilisées en cuisine comme décoration comestible. Les jeunes feuilles servent d’ingrédient au goût poivré et épicé dans les salades. Les boutons et les graines encore immatures peuvent être marinés et utilisés ensuite comme des câpres.
Elle est également appelée «cresson» qui vient de l’ancien haut allemand «cresso», qui signifie «piquant». Ce terme fait référence à la saveur légèrement poivrée et piquante des feuilles et des fleurs, due aux huiles de moutarde qu’elles contiennent. Le mot «capucine», lui, se réfère à la forme des fleurs. Vue de profil, elles ressemblent à la capuche des moines capucins.
La représentante la plus connue de la famille des capucines est la Grande capucine (Tropaeolum majus). Aujourd’hui, elle est également cultivée à des fins commerciales comme plante médicinale.
Apparence de la capucine
La Grande capucine développe des vrilles et elle peut croître sur des clôtures, des arbres, des supports pour plantes grimpantes ou des treillis. Elle peut ainsi atteindre une hauteur de trois mètres. Ses feuilles presque circulaires avec une tige centrale sont reconnaissables entre toutes. Lorsqu’il pleut, les gouttes d’eau roulent sur la surface des feuilles. Ce phénomène est appelé «effet lotus», car il peut être observé également sur les fleurs de lotus. La plante fleurit de juin à octobre jusqu’aux premières gelées. La couleur des fleurs s’étend du jaune au rouge en passant par l’orange. En Suisse, la plante est annuelle car elle ne résiste pas à l’hiver.
Composants et effets de la capucine
Lorsque la capucine est devenue de plus en plus populaire en Europe à partir du 18e siècle, elle a d’abord été utilisée principalement comme plante ornementale. En raison de sa teneur élevée en vitamine C, elle a rapidement été utilisée aussi pour traiter le scorbut, une maladie due à une carence en vitamine C. Elle contient également des huiles essentielles et diverses substances végétales antioxydantes, comme les caroténoïdes.
Mais l’on sait maintenant que le plus important potentiel curatif de la capucine réside dans ses huiles de moutarde. Ces composants, les isothiocyanates (nom scientifique), inhibent la prolifération des bactéries et présentent un effet anti-inflammatoire. À l’heure actuelle, le traitement des infections connaît une nouvelle approche. C’est pourquoi, la capucine a été élue plante médicinale de l’année 2013.
La capucine comme médicament
En raison de son effet inhibiteur sur les bactéries, la capucine peut, dans certains cas, être utilisée en cas d’infection. En médecine, la capucine est utilisée, par exemple, en combinaison avec la racine de raifort.
Combinaison avec le raifort
La Grande capucine (Tropaeolum majus L.) et le raifort (Armoracia rusticana G. Gaertn. et al.) se complètent de manière optimale. Les deux contiennent des huiles de moutarde antimicrobiennes. Il est intéressant de noter qu’ils peuvent agir non seulement contre un agent pathogène spécial, mais contre de nombreux agents pathogènes différents. En combinaison, ils sont utilisés, par exemple, pour les troubles suivants:
- infections des voies urinaires non compliquées (cystite)
- infections aiguës des bronches (bronchite) et des sinus (sinusite)
Il s’agit ici d’informations générales. Pour une consultation individuelle, veuillez-vous adresser à un spécialiste.
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